Méthode de protection des plantes, le biocontrôle utilise des moyens naturels pour protéger les plantes par le recours à des mécanismes et des interactions qui régissent les relations entre espèces. Cependant, cette méthode va à l’encontre des méthodes de protection des plantes conventionnelles, qui utilisent des produits phytopharmaceutiques de synthèse. Le biocontrôle, lui, utilise des agents biologiques pour les contrôler.
Le principe de biocontrôle
Le principe du biocontrôle est d’utiliser des organismes vivants ou des substances naturelles pour contrôler les organismes nuisibles. Cette méthode repose sur l’utilisation de :
- Prédateurs : insectes, nématodes,
- Parasites,
- Micro-organismes : champignons, bactéries, virus,
- Produits à base de plantes,
- Méthodes physiques,
- Techniques de lutte biologique : utilisation des prédateurs.
Toutes ces utilisations permettent ainsi de maintenir un équilibre naturel dans l’écosystème traité.
Quelles sont les différentes méthodes de biocontrôle ?
Le biocontrôle est bien plus large que son terme peut le laisser entendre. Cette méthode peut en fait être découpée en plusieurs techniques que vous pouvez mettre en pratique au sein de votre activité. Les pépiniéristes, par exemple, pourront trouver un réel avantage à adopter ces différentes méthodes dans leurs habitudes de travail.
Les micro-organismes utilisés
Les micro-organismes sont largement utilisés en biocontrôle pour lutter contre les nuisibles. Les bactéries, les champignons et les virus sont souvent utilisés pour plusieurs modes d’action : diffusion de substances toxiques pour le ravageur, parasitisme, stimulation des défenses de la plante, perturbation ou blocage du bioagresseur…
Les produits à base de plantes
Les produits à base de plantes sont des extraits naturels de plantes qui ont des propriétés insecticides ou fongicides. Les extraits de neem, de pyrèthre et de roténone sont largement utilisés en biocontrôle pour lutter contre les insectes nuisibles.
Les méthodes physiques
Les méthodes physiques sont utilisées pour contrôler les nuisibles sans utiliser de produits chimiques. Les pièges à phéromones, les filets anti-insectes et les systèmes de piégeage sont souvent utilisés pour piéger les insectes nuisibles. Les rayons UV-C et les températures élevées sont également utilisés pour contrôler les maladies des plantes.
Chlorodis vous propose différents produits pour la santé végétale. Nous tenons à limiter l’utilisation de produits nocifs en privilégiant le recours au biocontrôle. Pour cela, vous pouvez retrouver des herbicides totaux foliaires de contact, des fongicides et des insecticides d’origine naturelle ou encore différents produits pour la lutte biologique (nématodes, phéromones…).
Les techniques de lutte biologique
Les techniques de lutte biologique consistent à introduire des organismes bénéfiques dans l’écosystème pour contrôler les organismes nuisibles. Les insectes prédateurs et les acariens prédateurs sont fréquemment utilisés pour lutter contre les insectes nuisibles. Les nématodes bénéfiques sont aussi utilisés pour lutter contre les insectes nuisibles et les maladies des plantes.
Quels sont les produits de biocontrôle ?
Solutions naturelles, les produits de biocontrôle permettent de lutter contre les nuisibles. Vous pourrez retrouver plusieurs catégories de produits dont les organismes vivants, les médiateurs chimiques et les substances naturelles.
Les organismes vivants
Ils sont largement utilisés en biocontrôle pour lutter contre les organismes nuisibles. Il peut s’agir de prédateurs, de parasites ou encore de micro-organismes. Les insectes prédateurs, tels que les coccinelles ou les chrysopes, sont souvent utilisés pour lutter contre les pucerons ou les cochenilles.
Les nématodes bénéfiques, quant à eux, sont utilisés pour contrôler les insectes ravageurs souterrains, tels que les vers blancs, les doryphores, les tipules et hannetons. Les champignons, tels que le Beauveria bassiana, sont également utilisés pour lutter contre les insectes nuisibles.
Les médiateurs chimiques
Les médiateurs chimiques sont des composés naturels produits par les plantes pour communiquer entre elles. Ils sont utilisés en biocontrôle pour induire des réponses de défense chez les plantes, ce qui les rend plus résistantes aux attaques des nuisibles. Les phéromones sont par ailleurs utilisées en biocontrôle pour attirer ou repousser les insectes nuisibles.
Les substances naturelles
Les substances naturelles sont des extraits de plantes ou de minéral ayant des propriétés insecticides ou fongicides. Les extraits de pyrèthre sont largement utilisés en biocontrôle pour stimuler les défenses naturelles des cultures ou lutter contre nuisibles.
Les avantages du biocontrôle
Le biocontrôle présente de nombreux avantages pour les horticulteurs par exemple. Tout d’abord, cette méthode permet de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse, ce qui limite les risques environnementaux et sanitaires.
De plus, les produits de biocontrôle sont souvent plus spécifiques et sélectifs, ce qui réduit les effets négatifs sur les organismes non ciblés. Enfin, cette méthode peut favoriser la biodiversité et la résilience des écosystèmes, contribuant ainsi à un environnement plus sain et durable.
Comment mettre en place une stratégie de biocontrôle ?
La mise en place d’une stratégie de biocontrôle nécessite une approche globale, prenant en compte les différentes étapes de la production horticole. Pour cela, il vous faudra suivre les principales étapes :
- L’analyse des risques : avant de mettre en place une stratégie de biocontrôle, il est essentiel d’analyser les risques liés aux nuisibles présents dans la culture. Cette analyse permettra de déterminer les moyens de lutte les plus adaptés,
- L’identification des solutions de biocontrôle : une fois les risques identifiés, il est nécessaire de sélectionner les solutions de biocontrôle les plus adaptées. Cette sélection doit prendre en compte les caractéristiques de la culture, les nuisibles présents, ainsi que les contraintes environnementales et économiques,
- La mise en place des solutions de biocontrôle : elle doit se faire de manière coordonnée avec les autres pratiques, telles que l’irrigation, la fertilisation ou la gestion des sols. Il est important de suivre les bonnes pratiques pour assurer l’efficacité des solutions de biocontrôle,
- L’évaluation de l’efficacité : cette étape est essentielle pour ajuster votre stratégie et améliorer la performance. Cette évaluation doit prendre en compte différents critères, tels que la réduction des populations nuisibles, l’impact sur la qualité et la quantité de production, ainsi que les coûts économiques.
Quelles sont les normes et les réglementations liées au biocontrôle ?
Le biocontrôle est soumis à des réglementations spécifiques, visant à garantir la sécurité et l’efficacité des produits utilisés. En Europe, les produits de biocontrôle sont réglementés par le règlement européen (CE) n° 1107/2009, qui définit les conditions d’homologation et de mise sur le marché.
Ce règlement prévoit notamment la reconnaissance des substances actives et des produits de biocontrôle, ainsi que la fixation de limites maximales de résidus. Les produits de biocontrôle doivent également répondre aux exigences de qualité et de sécurité alimentaires définies par les normes internationales (ISO, BSI…).